Le bonheur est dans le pré des seniors
Bien vieillir est en relation avec soi. La page qui s’ouvre sur le monde des seniors est une occasion pour mieux se connecter à soi-même, pour vivre plus sereinement comme l’explique la psychanalyste Daniele Quinodoz, alerte sur la psychologie des seniors.
Combien, parmi nos parents, disent se sentir bien mieux dans leur peau en tant que seniors ? Or, le nombre de ceux qui vivent cette expérience de mieux-être augmente année après année.
Je ferai ce que je veux
Vous souvenez-vous de votre aspiration dont la formulation ressemblait à : « Quand je serai grand, je ferai ce que je veux ? » Qui n’a pas aspiré à cela ? La bonne nouvelle est que cette étape du «faire ce que je veux» semble se concrétiser vers l’âge de 50 ans pour éclore pleinement après 60 ans.
Dès l’entrée dans ce que l’on appelle nouvellement le monde des quinquados (les plus de 50 ans) on découvre des adultes à l’aise dans leur corps et dans leur tête, des hommes et des femmes qui grillent sur la ligne d’arrivée les plus jeunes aussi bien en dynamisme qu’en joie de vivre. Bon nombre d’entre eux se trouvent plus beaux qu’à 20 ans.
Les seniors plus beaux qu’à 20 ans
Sans nul doute, cette impression de beauté physique est en relation avec une installation de soit plus profonde et plus stable. En effet, si à 20 ans la beauté physique est à son comble, la beauté intérieure est malmenée par des questions bien plus nombreuses que les possibles réponses à y apporter.
Par contre, à l’âge de 50 ans et plus, même si quelques signes de fatigue corporels commencent à poindre, la quiétude mentale est à son comble.
Le sénior a quitté le monde illusoire consistant à prouver ou à se prouver quelque chose. Il vit sa réalité et accepte davantage de ne pas être aimé. De plus, il est lui-même et c’est déjà pas mal. Il a compris à quel point il était temps de faire de lui-même le son meilleur compagnon de vie. Comme disait quelqu’un « vous êtes la personne avec laquelle vous passerez le plus de temps. Autant vous y faire ».
L’acceptation, un gage de bonheur
L’abandon de la fuite à soi-même permet la bascule vers l’acceptation et favorise l’ouverture à l’autre comme au monde.
Le senior serait-il le témoin de ces personnes arrivées à l’apogée de leur vie ? De ces individus tellement enrichis de la vie qu’ils savent la regarder avec plus de sérénité ? De ces humains capables de regarder passer le temps sans se laisser prendre au jeu de lui courir après ?
Si la réponse à ces questions est affirmative, il est à souhaiter que la psychologie des seniors contamine la nôtre, celle des seniors en devenir que nous sommes déjà.
Photo de Anna Shvets provenant de Pexels
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